Le CISPD, c’est quoi ?
Le Conseil Intercommunal de Sécurité et de Prévention de la Délinquance (CISPD) signe deux documents stratégiques
La création du CISPD de Pornic agglo Pays de Retz est régi par le cadre réglementaire (article L132-13 du code de la sécurité intérieure) et est également une volonté des élus du territoire de se doter d’un outil de coproduction de la sécurité et de la prévention de la délinquance sur le territoire.
Le CISPD aura pour mission d’élaborer un dispositif cohérent, dynamique et adapté aux spécificités locale et intercommunale, en partenariat étroit avec les parties prenantes : la sous-préfecture de Saint-Nazaire (avec la gendarmerie), le Tribunal de Grande Instance de Saint-Nazaire, la Direction Académique des Services de l’Éducation Nationale, la direction de l’éducation catholique, le service Solidarité du Conseil Départemental de Loire-Atlantique, La protection judiciaire de la Jeunesse, Les Services Pénitentiaires d’insertion et de Probation de Loire-Atlantique, la Région, et de nombreuses associations locales d’éducation, du médico-social, de l’habitat, de l’animation socio-culturelle, de l’insertion, de la prévention…
En fonctionnement depuis mai 2019, le CISPD a signé le 17 février 2021, deux documents stratégiques pour les prochaines années :
- La stratégie du CISPD
- Le protocole de mise à l’abri d’extrême urgence des victimes de violences intrafamiliales et violences conjugale
Construire la stratégie 2020-2024
Un Diagnostic Intercommunal de Sécurité a été mené par le service Citoyenneté et prévention de la communauté d’agglomération appuyé par le cabinet Territoires & Prévention et a mobilisé l’ensemble des partenaires concernés. Il est l’outil nécessaire, après évaluation des dispositifs existants à la mise en place de nouvelles orientations avec le soutien souhaité des autorités de l’État.
Ce diagnostic a conduit à l’élaboration d’une stratégie pour 2020-2024 avec plusieurs thématiques mises en exergues pour développement des axes spécifiques d’actions :
- Les jeunes exposés à la délinquance
- Les violences intrafamiliales, violences faites aux femmes et l’aide aux victimes
- La tranquillité publique et la sécurité
- La lutte contre la radicalisation
Chacun de ces axes est développé avec les fiches actions dans la stratégie, qui est en cours de finalisation en partenariat avec les services de l’État et de la Justice.
Pour 2021, voici les axes de travail retenus par les élus :
Les jeunes exposés à la délinquance :
- Déploiement du Conseil des Droits et Devoirs des Familles sur les communes
- Poursuivre de la mise en œuvre d’outils d’accompagnement à la parentalité
- Sensibiliser les publics aux phénomènes d’addiction
- Poursuivre la mise en œuvre des actions de sécurité routière
- Mettre en place les dispositifs de réparation pénale pour mineurs et le travail d’intérêt général
Les violences intrafamiliales et l’aide aux victimes :
- Proposer des outils d’orientations des VIF à destination des professionnels, bénévoles et élu.es
- Etablir un protocole intercommunal pour la mise à l’abri des victimes
- Informer et former les professionnels et les élu.es intervenant directement ou non auprès des victimes de violences conjugales
- Diffuser plus largement et au plus près des foyers l’information sur l’aide aux victimes
La tranquillité publique – Radicalisation :
- Mettre en œuvre un schéma intercommunal de la tranquillité publique
- Communiquer auprès des habitants et estivants sur le cadre de vie et la sécurité
- Poursuivre l’encouragement à l’usage des dispositifs participation citoyenne et tranquillité vacances
- Mettre en place une cellule de veille sur la radicalisation
Mettre à l’abri les victimes de violences intrafamiliales et violences conjugales
Lors du premier confinement et déconfinement, plus de 42 situations de violences intrafamiliales ont été signalées et prises en charge sur le territoire. Face à ce constat, les élus ont décidé de se saisir du sujet et de mieux accompagner et prendre en charge les victimes de VIF.
Grâce à un travail co-piloté par l’Agglo, la délégation du Pays de Retz (CD44), Solidarité femmes Loire-Atlantique et l’association Trajet et, en partenariat avec les bailleurs sociaux (habitat 44 et CISCN résidences locations), un protocole de mise à l’abri d’extrême urgence a été rédigé et est signé le 17 février 2021.
Celui-ci propose une procédure de fonctionnement identique à toutes les communes de l’agglomération pour mettre à l’abri les victimes en cas de danger imminent et facilite le relais vers les personnes adéquates pour leur prise en charge.
Deux logements d’extrême urgence, gérés par l’association Trajet, sont désormais disponibles sur le territoire financé par l’Etat, le département et l’agglo. Les personnes victimes de VIF peuvent trouver un refuge rapidement et gratuitement, ainsi qu’un accompagnement auprès d’associations dédiées et spécialisées.