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Publié le : 10 novembre 2025 / Modifié le : 10 novembre 2025

Amoros-Rual : premiers souvenirs de voile

Champions de voile sur 49er, Emile Amoros et Lucas Rual partagent leur expérience du nautisme avec les enfants du territoire, à l’occasion de séances de voile scolaire dont bénéficient les élèves de CM1 et CM2 de l’Agglo. Retour sur les premières expériences nautiques de ces deux sportifs de haut-niveau. 

Emile Amoros et Lucas Rual sont soutenus par votre Agglo dans leur préparation aux JO de Los Angeles 2028.

Vous êtes présents aujourd’hui, à Chaumes-en-Retz, pour accompagner des élèves du territoire à leur cours de voile scolaire. Et vous, quelles sont vos premiers souvenirs de voile ? 

Emile Amoros : Je m’en souviens très bien, c’était avec mon grand-père, sur le fleuve Saint-Laurent, au Canada. Il avait un voilier de 8 mètres et on partait à la journée. Puis mes autres souvenirs de bateau sont à Pornic, avec mon père. lorsque j’avais 5 ou 6 ans. Il y avait un peu une culture familiale autour du nautisme, mais sans forcément entrer dans la compétition.

Lucas Rual : J’ai découvert la voile lors d’un stage scolaire, il y a une vingtaine d’années. Très peu de temps après, mon père a acheté un bateau. J’ai fait de la croisière avec toute la famille durant l’été et j’ai tout de suite accroché ! Lors de la rentrée suivante, j’étais inscrit en école de voile, à Séné, dans le Golfe du Morbihan. 

Quelles ont été vos premières sensations ?

Emile : Je me revois dans le port de Pornic, juste devant le club nautique, à tirer des bords entre des bouées sur un optimist en aluminium. Je pense que j’aimais déjà bien la compétition parce que je me souviens que certains allaient plus vite que moi lors de mon stage, et je ne comprenais pas trop pourquoi. J’avais ce besoin de comprendre comment prendre de la vitesse. Il faut dire que je n’aimais pas me faire dépasser, j’avais déjà du mal avec ça ! (rires) 

Lucas : Les premières fois que je mettais le bateau à l’eau, j’adorais le moment où le vent se prenait dans la voile ! C’est un souvenir fort pour moi et j’ai longtemps aimé cette sensation. 

À quel moment cette découverte est-elle devenue une activité ?

Emile : En CM1, je me suis inscrit à la section compétition du club nautique de Pornic. Assez vite, j’ai fait des régates en optimist durant les week-ends. C’était vraiment le début de l’apprentissage du haut-niveau. A côté, je pratiquais le foot, le judo, et même le violon. Les mercredis après-midis étaient chargés ! Je faisais également de la voile scolaire avec l’école Kerlor de Pornic. J’aidais mes camarades, c’était très valorisant pour moi. 

Lucas : J’ai grandi sur l’île d’Yeu jusqu’à mes huit ans, donc la mer était un élément essentiel de mon quotidien. À mes 10 ans, j’ai commencé à pratiquer en club et je faisais pas mal de karaté également. 

Vous avez été sacrés champions d’Europe en 2023, avez participé aux JO de Tokyo en 2021… Comment s’est déroulé le passage vers le très haut-niveau ? 

Emile : Cela vient petit à petit, au fil des saisons. À force d’y mettre de l’énergie, de l’investissement, on se rend compte que c’est possible d’être parmi les meilleurs Français, d’aller aux Jeux Olympiques, d’en faire son métier… Ce n’est pas un choix de dire « je vais vivre de la voile ». Cela découle des résultats et d’un projet global. 

Lucas : Lorsqu’on arrive au lycée, on  découvre le sport-étude et on se rend compte, petit à petit, que ce sport est une discipline olympique. Puis ce sont les résultats qui permettent de se projeter au fur et à mesure.