[DOSSIER] Sport à l’école : l’Agglo hisse les voiles
Depuis 2017, les élèves des classes de CM1 et CM2 du territoire bénéficient de séances de voile scolaire. Prises en charge par Pornic agglo Pays de Retz, ces séances permettent à chaque enfant de mieux connaitre l’univers du nautisme, mais aussi, de s’approprier cette culture qui fait partie intégrante de l’identité de notre territoire.
Accompagné de son équipe, Gauthier Guilbaud dirige le club nautique de La Bernerie-en-Retz, qui fait partie des clubs animateurs à la voile scolaire. Le directeur décrit la profession de moniteur de voile en quelques mots.

Gauthier Guilbaud est directeur du club nautique de La Bernerie-en-Retz.
- Formation : « Bien souvent, il y a une première étape comme aide-moniteur. Il s’agit souvent de bénévolat durant une saison, pour des jeunes de 14-15 ans. A partir de 17 ans, il y a ensuite la possibilité de passer le CQPIV : Certificat de Qualification Professionnel Initiateur Voile. Cela permet de devenir moniteur fédéral, sous la responsabilité d’un moniteur titulaire du BPJEPS (Brevet professionnel de la jeunesse, de l’éducation populaire et du sport) ou d’un Brevet d’Etat. A côté de cela, il est nécessaire d’avoir un permis bateau. »
- Transmission : « Après la partie technique, il y a également toute la formation autour de la pédagogie. C’est-à-dire, savoir gérer une flotte complète de bateaux, les mettre en sécurité, et pouvoir leur enseigner la voile. Car l’objectif, c’est que les gens progressent. Ce métier, c’est avant tout, transmettre son savoir. A La Bernerie-en-Retz, nous sommes plus orientés sur du loisir. Car avant d’être régatier, il y a un début. C’est là qu’on intervient pour transmettre notre passion aux gens. C’est un métier qui demande de la patience, de l’observation. Car on ne peut pas donner les bons conseils si on n’observe pas. »
- Rigueur : « C’est un métier qui demande une gestion de la sécurité, avec des équipements spécifiques, un matériel à entretenir… On travaille tout de même avec un bateau à moteur, ce n’est pas anodin, sans compter les aléas météorologiques. C’est notre rôle de prendre des décisions et mettre en place des dispositifs de sécurité pour enseigner la voile, même dans des conditions plus difficiles. »
- Voile scolaire : « La voile scolaire représente une grande part d’activité hors-saison, de septembre à mars, puis de mars à la fin de l’année scolaire. Ce sont quand même 1 400 élèves qui passent chez nous chaque année, environ 90 séances de voile scolaire et char à voile. Je trouve génial que les enfants du territoire puissent bénéficier d’activités nautiques. D’abord, parce que cela sous-entend qu’ils ont passé un test de natation et qu’ils savent nager. Ensuite, cela leur permet de développer d’autres compétences car elles demandent un certain investissement de leur part. Ces séances les font grandir. C’est une petite victoire lorsque ceux qui étaient réticents au départ, rentrent chez eux et disent à leurs parents qu’ils ont adoré la voile ! »