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La gestion des eaux pluviales urbaines : une priorité environnementale

Avec le zonage d’assainissement des eaux pluviales urbaines, Pornic agglo Pays de Retz se fixe comme objectif de limiter l’imperméabilisation des sols et d’améliorer la gestion eaux pluviales à la source et avec des solutions naturelles.

Les eaux pluviales englobent aussi bien les eaux issues d'un terrain privé que d'un terrain public.

On appelle « eaux pluviales », les eaux provenant de la pluie et des ruissellements qui en découlent, jusqu’à ce qu’elles rejoignent un cours d’eau, ou la nappe dans le sous-sol. Elles englobent aussi bien les eaux issues d’un terrain privé que d’un terrain public.

La gestion des eaux pluviales urbaines correspond à la collecte, au transport, au stockage et au traitement des eaux pluviales des aires urbaines. Cette gestion constitue un service public administratif relevant des communes, dénommé service public de gestion des eaux pluviales urbaines.

Pornic agglo Pays de Retz exerce cette compétence « eaux pluviales urbaines » depuis le 1er janvier 2020, dans les zones Urbanisées et à Urbaniser des PLU.

Le territoire de Pornic agglo Pays de Retz connaît, depuis de nombreuses années, un développement important de l’urbanisation. Ceci entraine une augmentation des surfaces imperméabilisées sur lesquelles les eaux de pluie ou de ruissellement ne peuvent plus s’infiltrer. Sans actions compensatrices, le volume d’eau ruisselée augmente, ainsi que leur débit en sortie ; ceci entraîne également un lessivage plus important des polluants qui se concentrent sur les surfaces imperméabilisées.

Ces effets sont d’autant plus marqués lors d’épisodes pluvieux intenses ou de cumuls importants de pluie. L’imperméabilisation de surfaces augmente donc le risque d’inondation en aval et risque de mettre en péril la sécurité des personnes et des biens ainsi que le milieu récepteur.

Une gestion intégrée des eaux pluviales

Votre Agglo s’est engagée dans une démarche de gestion intégrée des eaux pluviales avec l’élaboration : 

  • D’un zonage d’assainissement pluvial (volet préventif), qui permet de définir un cadre réglementaire à la gestion des eaux pluviales urbaines, à décliner dans les documents d’urbanisme ;
  • D’un schéma directeur d’assainissement pluvial qui permet de définir un programme de travaux après études hydrauliques (volet curatif) puis définition d’un programme de travaux.

Le zonage d’assainissement pluvial permet par ailleurs de répondre aux obligations réglementaires issues de la Loi sur l’Eau (article L.2224-10 du code général des collectivités territoriales), qui impose aux communes ou leurs groupements de délimiter après enquête publique :

  • Des zones où des mesures doivent être prises pour limiter l’imperméabilisation des sols et pour assurer la maîtrise du débit et de l’écoulement des eaux pluviales et de ruissellement,
  • Des zones où il est nécessaire de prévoir des installations pour assurer la collecte, le stockage éventuel et, en tant que besoin, le traitement des eaux pluviales et de ruissellement lorsque la pollution qu’elles apportent au milieu aquatique risque de nuire gravement à l’efficacité des dispositifs d’assainissement.

Le zonage d’assainissement pluvial de Pornic agglo Pays de Retz s’appuie sur deux outils pour réduire l’impact des eaux de ruissellement :

  • Limiter l’imperméabilisation des sols,
  • Gérer les eaux pluviales à la source en développant les techniques alternatives au « tout tuyau », soit des techniques naturelles (noues, jardins d’infiltration,…)

Une gestion intégrée aux PLU des communes

Afin de limiter l’imperméabilisation des sols, le règlement du zonage d’assainissement des eaux pluviales urbaines de Pornic agglo Pays de Retz s’appuie sur 3 coefficients :

  • Le coefficient de pleine terre, traduisant une obligation de résultats, qui tient compte des surfaces conservant toutes leurs fonctions écologiques au regard de la surface totale d’une parcelle,
  • Le coefficient de naturalité, traduisant une obligation de moyens, qui décrit la proportion des surfaces favorables à l’infiltration par rapport à la surface totale d’une parcelle,
  • Le coefficient de ruissellement : proportion des précipitations qui génère un ruissellement d’eaux pluviales, le reste étant infiltré dans les sols ; il est égal à 1 lorsque la surface est totalement imperméable, et 0 lorsque la surface totalement perméable.

Afin de gérer les eaux pluviales à la source, les projets de construction devront s’accompagner de la mise en œuvre de mesures compensatoires pour infiltrer ou réguler les débits d’eaux pluviales à l’unité foncière (gestion quantitative des rejets). Idéalement, ces eaux devront être infiltrées, par la mise en œuvre d’ouvrages d’infiltration superficiels. En cas d’impossibilité de recourir à l’infiltration, un ouvrage de régulation devra être mis en œuvre.

Document cadre pour l’application de la politique de gestion des eaux pluviales urbaines, ce zonage sera intégré et annexé aux PLU des Communes.

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