GEMAPI - Pornic agglo Pays de Retz

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Les essentiels

La GEMAPI expliquée en images

Guide pratique Entretien des fossés et cours d'eau

Les secteurs vulnérables aux inondations

La GEMAPI : une compétence pour mieux gérer les rivières et le risque d’inondation

Pornic agglo Pays de Retz a pris la compétence Gestion des Milieux Aquatiques et Prévention des Inondations (GEMAPI) au 1er janvier 2017.

Elle s’est fixée comme objectifs de restaurer le bon état des cours d’eau, de préserver les populations des risques d’inondation (fluviaux et par submersion marine) et d’anticiper l’évolution du littoral par la mise en place d’une gestion adaptée de son trait de côte.

La restauration des milieux aquatiques

Au fil du temps, nos rivières ont subi des modifications, entraînant des dommages importants pour la qualité de l’eau et la biodiversité. Nos travaux de restauration morphologique visent à leur redonner toutes leurs fonctionnalités naturelles.

@Anima Productions

C’est quoi la réhabilitation d’un cours d’eau ?

Découvrez l’exemple de celle du ruisseau du Pas Moreau à Chaumes-en-Retz

Réalisations en cours :

Depuis 2018, un peu plus de 10 km de cours d’eau et 12 km de réseau hydraulique de marais ont été restaurés sur le bassin versant du Canal de Haute Perche (communes de CHAUVÉ, CHAUMES EN RETZ et PORNIC). Ces travaux s’inscrivent dans le cadre du contrat territorial milieux aquatiques de la Baie de Bourgneuf.

Remise en fond de vallée du ruisseau de Sainte-Pazanne en 2018. Les travaux ont permis de restaurer 670 m de ruisseau le long de la coulée verte.

La prévention des inondations

Les inondations par débordement de cours d’eau

Ces dernières années, de très fortes pluies ont rappelé la forte exposition de secteurs habités le long de cours, notamment sur la tranche littorale :

le Calais à ST MICHEL-CHEF-CHEF
la Tabardière à ST MICHEL ET LA PLAINE SUR MER
la Saulzaie et le Port Giraud à LA PLAINE SUR MER
Le Portmain, le Porteau, les Grandes Vallées et le Cracault à PORNIC
le Port Royal à LA BERNERIE
le Pontreau aux MOUTIERS-EN-RETZ.

Comme à l’intérieur des terres :

rue de la Gare, la Voyetterie, à VILLENEUVE EN RETZ
la Frogerie, à PORT ST PERE.

Les causes des inondations sur ces secteurs sont souvent multiples : urbanisation des sols, recalibrage des cours d’eau, manque d’entretien des berges, mauvais dimensionnement de franchissements routiers, remblais en zone inondables, influence de la marée à l’exutoire…

Vouloir réduire le risque conduit à s’interroger sur l’aménagement de l’espace et sur la façon dont nous l’occupons. C’est pourquoi Pornic agglo Pays de Retz mène des études sur la globalité des bassins versant de ces cours d’eau. La population est directement associée par le biais de rencontres sur le terrain et de réunions publiques pour partager les choix et stratégies d’intervention.

: Cours d’eau s’écoulant dans son lit mineur

: Cours d’eau en crue occupant tout le fond de vallée

Sources : (https://www.institution-adour.fr/institution-adour/missions/risques-fluviaux/risque-inondation.html)

Les inondations par submersion marine

La submersion marine est une inondation temporaire de la zone côtière par la mer dans des conditions météorologiques et marégraphiques sévères. Elle concerne les terrains situés en dessous du niveau des plus hautes mers mais aussi des enjeux situés plus en hauteur lorsque des projections d’eaux marines appelées « paquets de mer » franchissent des ouvrages de protection et/ou la crête des cordons littoraux.

Les processus physiques mis en jeu sont liés à la conjugaison :

de la marée,
du vent et des vagues,
d’une chute de la pression atmosphérique qui engendre une « surcote » du niveau de la mer,

Nous savons aujourd’hui que l’élévation du niveau de la mer causée par le réchauffement climatique va aggraver la récurrence de ces phénomènes au cours du prochain siècle.

Sources : https://www.eaufrance.fr/les-inondations-et-les-submersions-marines

La gestion du trait de côte

Le trait de côte est la limite entre terre et mer. L’érosion est un phénomène naturel qui altère la roche au fil du temps et fait reculer cette limite dans les terres. Ce phénomène a toujours existé et est dû principalement aux eaux de pluies sur notre territoire, mais aussi aux chocs des vagues, aux racines des grands arbres, au gel, etc. Sur les côtes sableuses c’est la somme des entrées et sorties de sédiment (c.-à-d. le bilan sédimentaire) qui permet de savoir si le trait de côte va reculer ou avancer (ce qui n’est pas possible sur les côtes rocheuses qui ne peuvent que reculer, inexorablement).

La forte urbanisation des espaces littoraux qui a débutée dans les années 1950 s’est faite généralement sans prendre en compte ce phénomène qui sera accéléré par le dérèglement climatique. Résultat : de nombreuses habitations sont construites dans des zones qui seront soumises à l’érosion d’ici quelques décennies.

Nous savons aujourd’hui qu’il est impossible de fixer indéfiniment le trait de côte par des moyens techniques au risque de dénaturer entièrement le littoral et de détruire par là même ce qui fait son attrait. De plus, cela s’avérerait extrêmement couteux pour la communauté tout en ne profitant qu’à un petit nombre de personnes. Il faut donc réparer les erreurs du passé (relocaliser les enjeux soumis au recul du trait de côte) et ne pas les reproduire (interdire les constructions dans les zones dangereuses).

C’est dans ce but que Pornic agglo Pays de Retz s’est doté d’une Stratégie Locale de Gestion Intégrée du Trait de Côte, validée en conseil communautaire le 28 novembre 2024. Six grands axes la composent :

Gouvernance, pour bien délimiter les responsabilités de chacun (Pornic agglo, communes, propriétaires privés) et permettre une émulation positive dans la gestion du trait de côte sur le territoire.
Acquisition et partage de connaissances, pour mieux connaître les dynamiques littorales à l’œuvre sur notre territoire (déplacement des sédiments, incidence des tempêtes, etc.) et les transmettre à nos concitoyens.
Gestion des ouvrages, pour mener une politique cohérente d’entretien des ouvrages de gestion du trait de côte appartenant à la communauté d’agglomération.
Surveillance et alerte, pour repérer le plus rapidement possible les instabilités et désordres, qu’ils apparaissent sur milieux naturels ou sur des ouvrages, et prendre les mesures de mises en sécurité des bien et des personnes en conséquence.
Intégration à l’urbanisme, pour intégrer de façon durable directement dans les documents d’urbanisme
Gestion opérationnelle du trait de côte, pour mener une politique de gestion du trait de côte cohérente avec les enjeux présents et en adéquation avec les valeurs environnementales et paysagère de la collectivité.

En ce sens, le littoral communautaire a été divisé en 45 secteurs appartenant chacun à un des cinq types de gestion :

Les secteurs à enjeux privés bordant directement le trait de côte. Il incombe aux propriétaires d’assurer la protection de leurs biens. Un guide est en préparation pour sensibiliser les propriétaires aux bonnes pratiques (gestion des eaux, plantations…) permettant de réduire l’érosion
Les secteurs naturels, ne présentant pas ou peu d’enjeux humains. Dans ces secteurs, le mot d’ordre est le « laisser-faire » des processus littoraux naturels.
Les secteurs à enjeux publics modérés où le front de mer abrite généralement le sentier côtier sans autre infrastructure indispensable au fonctionnement du service public. Le ralentissement de l’érosion par l’utilisation de méthodes douces ou fondées sur la nature est privilégié. Parfois, le sentier côtier devra être reculé.
Les secteurs à enjeux publics forts présentent une forte concentration d’enjeux publics (route, réseaux d’eau, d’électricité, postes de relèvement, etc.). Ces secteurs sont à protéger pour préparer sereinement leur recul dans les années à venir. Ponctuellement, de nouveaux ouvrages peuvent être édifiés, mais les méthodes douces restent à privilégier.
Les secteurs sableux sont particuliers : ce sont les seuls où une avancée du trait de côte est possible. Des mesures spécifiques de rétention sédimentaire y seront mises en place pour accumuler un maximum de sable et permettre ainsi de mieux s’adapter à la montée des eaux et à l’intensification des tempêtes.

Documents utiles

SDAGE
SAGE - Baie de Bourgneuf
SAGE - Estuaire de la Loire
PGRI
SLGRI (PDFS)

Pratique

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